
Arrêter de pleurer pour un rien
Le rêve que vous faites en secret
Je vous propose ici de voir les choses sous un nouvel angle et je vous partage quelques astuces pratiques pour reprendre le contrôle
Il n’existe aucune expression qui associe le fait de pleurer à une notion positive, n’est-ce pas ?
Pleurer comme une madeleine,
laisse même entendre que l’on peut pleurer de manière excessive
et que les pleurs sont injustifiés le plus souvent…
Il faudrait donc dans notre société, pleurer sous contrôle, ne pleurer que quand les circonstances s’y prêtent, quand vous y êtes autorisés, quand cela répond à la norme collective.
» Quelle drôle de société que celle qui fait passer les émotions en second plan,ou qui ne les autorisent que dans des circonstances précises,ne trouvez-vous pas ? »
Parce qu’il faudrait ressentir mais contenir, ne rien laisser paraître si ce n’est pas convenable….
On fait donc passer les hyper-émotifs expressifs pour des persona non gratta,
des personnes qui pourraient faire un effort pour se contrôler,
des personnes qui en font trop !
Et si ces personnes étaient , au contraire dans la bonne attitude ?
Car finalement, c’est une poignée de personnes qui ne vivent pas ce flot d’émotions qui parlent et décident.
A quel titre le font-elles ?
Parce qu’il ne faudrait pas oublier que tout au début de la vie,
jusqu’à ce que le langage soit maîtrisé,
pleurer est en fait le seul moyen de l’enfant
pour exprimer un besoin, une émotion, une communication.
» En réalité, les larmes ont été créées pour nous permettre de libérer un trop-plein émotionnel, pour nous permettre de communiquer autrement »
Qui est donc dans la juste attitude selon vous ?
La tolérance et le respect ne pourraient-ils pas prendre le dessus sur la norme ?
Parce qu’au fond, celui qui pleure est tout à fait normal et a besoin d’être compris et accepté pour pouvoir accueillir ses émotions positivement alors que celui qui n’est pas en capacité de les montrer a besoin d’y être encouragé.
Quand j’observe mon chat, je constate que montrer ses émotions fait partie de sa nature, il ne peut rien cacher car son corps tout entier transpire ses émotions, du bout des griffes aux moustaches, tout est animé par ses émotions.
Alors pourquoi en serait-il autrement pour l’homme ?
Une soupape de sécurité pour ne pas étouffer ou de développer des maux du corps
Pleurer est non seulement une réponse humaine à la douleur et à la frustration, mais c’est également bon pour la santé !
Pleurer est un moyen naturel de réduire le stress émotionnel qui affecte négativement le corps,
y compris l’augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et d’autres troubles liés au stress !
Les pleurs coulent et c’est plus fort que vous, or le c’est plus fort que vous est une émotion qui vous protège de quelque chose.
C’est un réflexe mis en place par votre inconscient pour éviter une douleur ressentie par le passé.
Les pleurs sont une réponse qu’a trouvé votre inconscient pour votre bien.
C’est comme la lance du pompier pour éteindre l’incendie !
Dès lors que l’on comprend cette logique, ce processus, on met la raison, la logique sur quelque chose que l’on croit incontrôlable et c’est alors que le changement devient possible.
» Nous ne devrions jamais avoir honte de nos larmes, car c’est une pluie qui disperse la poussière qui recouvre nos coeurs endurcis »
Charles Dickens
Accepter, prendre du recul, analyser, comprendre, ne plus donner aux autres tant de pouvoir sur soi
Ma vie est une succession de larmes aux yeux, elles coulent et je ne peux faire autrement. Au début je culpabilisais car l’autre (en général) me touchait, me faisait culpabiliser.
Or, il n’a pas le monopole de la normalité ! Et il me touche parce que je le veux bien.
Je reconnais que mon robinet de larmes a un débit excessif et incontrôlable, il est là pour me rappeler de panser quelques blessures passées et m’invite à accepter ce que je suis, ce que je ressens et à faire entendre ce mode de communication à mon entourage sans qu’il n’y ait aucune gêne.
Aujourd’hui je revendique le droit de laisser couler ces larmes et d’être expressive dans mes émotions.
J’ai appris à accueillir ce fait sans culpabiliser et à fixer mon attention sur l’élément déclencheur plutôt que sur la réaction physique ou sur mon entourage.
A chaque fois que vous vous mettez à pleurer de manière incontrôlable,
imaginez-vous dans une bulle,
puis entrez en communication avec cette énergie qui vous échappe,
nommez-là (ce peut être « Gertrude » par exemple),
demandez-lui à quoi elle ressemble (sa couleur, sa forme),
où se trouve t-elle dans votre corps ?
Dites-lui que vous l’entendez et que vous savez qu’elle est là pour votre bien,
remerciez-là.
Demandez-lui quel est ce message important qu’elle cherche à vous dire ?
De quoi cherche t-elle à vous protéger ?
Pourrait-elle trouver un autre moyen de vous protéger de ce qui est insupportable intérieurement ?
Le temps de cette connexion, les larmes se calment généralement et à force de dialogue vous trouverez d’autres moyens de répondre à la douleur.
Mon astuce en situation d’urgence
Mais parfois, il me faut rester discrète et je n’ai pas le temps de faire cette introspection.
Je me rappelle les compétitions de gym de ma fille, où elle avait besoin de mon soutien et surtout de ne pas être déconcentrée.
Alors vous allez rire, mais j’ai trouvé une astuce qui marche à tous les coups !
Je fixe mes pensées sur autre chose
Je compte
Je regarde une point fixe
Je fais dans ma tête une liste,
le fais défiler une liste de courses ou une recette de cuisine
Le résultat est bluffant !
Mais il n’a d’efficacité que sur le moment et ce n’est pas bien d’ignorer votre émotion sur le long terme.
Si vous voulez du changement, entrer en dialogue avec l’émotion est la meilleure pratique à exercer.
Le grand secret, soyez indulgent envers vous-même et rappelez-vous que ces larmes sont là pour votre bien, acceptez-les ! C’est le début….
» De temps en temps il faut pleurer toutes les larmes de notre corps pour enfin y trouver un sourire «