
Ce sentiment ne nait pas en vous par hasard, il cherche à vous faire comprendre quelque chose d’important pour vous.
Plus il est puissant, plus il vous paralyse, plus c’est essentiel que vous compreniez son utilité et que vous appreniez à le gérer.
Alors prêt(e) à relever son défi ?
La petite voix qui appuie sur de mauvais souvenirs
Le sentiment de culpabilité est un ressenti émotionnel, un sentiment négatif de faute, d’avoir fait quelque chose de mal sans que cela soit pour autant justifié.
C’est un sentiment qui prend le plus souvent source dans des situations de l’enfance où vous vous êtes senti(e) montré(e) du doigt, critiqué(e), rabaissé(e), dominé(e), jugé(e).
Ainsi on vous a appris que pour plaire aux adultes il fallait être ou faire ce qu’ils attendaient de vous sans vous poser de questions.
Rappelez-vous ces petites phrases commençant par tu es et tu as…et incluant des toujours, des tout le temps, des encore..
Devenu adulte, toute tentative de sortir des rails re–déclenchera ce sentiment désagréable en vous, de faire mal, de risquer la désapprobation, l’exclusion, le rejet, le sentiment de honte…
De vous dire « ce qui arrive est de ma faute »
A quoi reconnait-on le sentiment de culpabilité ?
Une règle/des principes que vous pensez enfreindre, qui vous amènent à supposer : « j’aurais dû, j’aurais pu, Et si »
+
Un système de valeurs personnel (des codes) qui repose sur les règles auxquelles vous avez adhéré enfant ou auxquelles vous avez décidé d’adhérer adulte comme étant des vérités
+
Un accusateur qui vous désigne responsable et fait naître en vous des sentiments négatifs déjà ressentis (dans l’enfance le plus souvent) que vous renvoient cette situation.
C’est un mélange de honte, de tristesse, de mépris et de colère, de ne pas avoir été à la hauteur, où le regard de l’autre et le regard qu’on porte sur soi sont aux commandes.
+
Le besoin d’approbation des autres, le fait de croire que vous devez faire ou être ce que l’on attend de vous pour être aimé/accepté.
Par exemples, vous allez vous coupable :
-De ne pas viser une évolution professionnelle alors que c’est ce qui est important aux yeux de vos parents,
– de manger des sucreries alors que vous savez que vous allez prendre du poids et que l’importance de l’image de soi a toute sa place dans votre famille,
-De prendre soin de vous alors que l’on vous a appris que l’important ce sont les autres,
-De vous détendre alors qu’il faut toujours faire quelque chose de son temps (situation que je connais personnellement mais pour laquelle je tente de reprendre le contrôle car je n’ai pas envie de transmettre cela à mes enfants)….
J’avais besoin de te mettre dans une situation inconfortable, sinon tu n’aurais jamais changé
L’univers
Quelle est son utilité ?
Il vous invite …
1-A vous questionner sur la notion de bien et de mal.
Faire quelque chose de bien ou de mal est relatif car cela dépend d’un système de valeurs établi par les adultes repères de votre enfance ou par vos proches ou par la société.
La règle que je m’impose est-elle vraiment celle que j’ai envie de suivre, est-elle justifiée ?
Est-il bien fondé de se dire que c’est bien ou mal ?
Par quoi puis-je remplacer les « il faut » et les « je dois » ?
2-A prendre la pleine responsabilité de vos actes
Dans la situation présente en quoi suis-je responsable ?
Les conséquences sont-elles si graves ?
Quelles sont mes attentes, les besoins auxquels je réponds en écoutant ce sentiment de culpabilité ?
Apprenez à reconnaître seulement ce que vous avez causé.
Pour le reste, est-ce vraiment de votre responsabilité ?
3-Répondre
Sachez que celui qui accuse est dans l’impossibilité de reconnaître les vrais raisons de son mal-être.
Il vous dit :
« Tu as réveillé des choses difficiles pour moi et il m’est plus facile pour l’instant de m’en prendre à toi »
Ce qui nous crée notre enfer ce n’est jamais l’autre c’est nous-même et si l’autre décide d’être mal c’est son choix, c’est lui qui décide d’être malheureux par une situation
nous explique Arnaud Riou et il nous propose un processus de réponse :
« Ok, j’assume pleinement que j’ai fait, dit, ce fait….(on reconnaît sa part de responsabilité), j’entends que tu attendais autre chose (on permet à l’autre de s’exprimer autrement), de quoi avais-tu besoin ? »
Sans aller ni dans la justification, ni dans l’excuse ce serait entretenir la culpabilité avant même de vérifier la responsabilité de chacun.
3- A ne plus être désolé(e) de vivre !
A chaque fois que vous vous excusez, demandez-vous si c’est justifié ou si vous êtes en train de vous excuser de vivre, d’exister.
Je suis sur le point de dire pardon, ou désolée(e), pourquoi m’excuser ?
Est-ce justifié ?
4- A déterminer ce qui est essentiel pour vous
Si j’écoute la voix du coeur plutôt que celle de la raison, que me dit-elle ?
C’est plus fort que moi, je ne peux pas lutter contre ce comportement qui ensuite me fait sentir coupable…Quel plaisir je trouve à la faire ?
Cette simple question vous permet d’aller contre ce réflexe et de vous demander alors :
Qu’est-ce que je pourrais faire à la place qui me ferait plaisir ?
5- A réagir
Remplacez les suppositions « si j’avais su, et si..;, si j’avais pu » par :
« Qu’est-ce qui est en mon pouvoir ici et maintenant ? »
au lieu de s’en vouloir pendant des heures demandez-vous toujours
Qu’est-ce que je peux faire ?
où ai-je encore des leviers d’action sur lesquels je peux encore agir ?
Et puis rappelez-vous, il n’y a pas d’erreur, il n’y a que des expériences !
Je vous recommande de poursuivre votre connaissance du sujet par cet article sur le syndrome « c’est de ma faute ».